Les Rêveurs
Isabelle Carré
France – 2025 – 1h46 – fiction
scénario Isabelle Carré, Agnès de Sacy, d’après le roman d’Isabelle Carré (Éditions Grasset, 2018)
image Irina Lubtchansky
son Antoine Basile-Mercier, Benoît Gargonne, Emmanuel Croset
musique Benoît Carré
montage Annette Dutertre
production Pan Cinéma, France 2 Cinéma
distribution Pan Distribution
interprétation Isabelle Carré, Judith Chemla, Tessa Dumont-Janod, Alex Lutz, Pablo Pauly, Mélissa Boros, Bernard Campan, Nicole Garcia, Vincent Dedienne
Sortie en salles : 12 novembre 2025
Dans les années 1970, l’histoire d’une famille de rêveurs presque comme les autres, un peu déglingués et luttant pour la liberté. Une mère triste, issue de bonne famille mais enceinte trop tôt et hors mariage qui, anorexique, devient de plus en plus absente à elle-même et aux autres. Un père par adoption, de famille modeste, qui laisse découvrir tardivement à son entourage ce que lui-même mettra du temps à s’avouer. Et une adolescente dont le mal-être va prendre le pas sur les joies et les rêves de l’enfance qui, dans ce terreau familial complexe, trébuche jusqu’à l’extrême – une tentative de suicide – avant d’être révélée à elle-même grâce au théâtre.
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samedi 4 octobre
20h30 - Avant-première
Suivi d’une rencontre avec Guillaume Baudoin et Benoit Maillet
+ d'infosRencontre avec Guillaume Baudoin (psychologue et directeur de l’association Solipsy), Benoit Maillet ( psychiatre, coordinateur médical de la maison des ados de Loire Atlantique)
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dimanche 5 octobre
17h00 - Avant-première
Suivi d’une rencontre avec Maeva Musso et Marine Landois
+ d'infosRencontre avec Maeva Musso, médecin responsable de l’équipe mobile Mobipsy et lieu de répit aux hôpitaux Paris Est Val de Marne, Présidente de l’AJPJA ( Association des jeunes psychiatres et des jeunes addictologues) et Marine Landois, pyschiatre et cofondatrice de l’AJPJA
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« L’idée n’était pas d’adapter [mon] livre [au cinéma], mais de reprendre mon expérience d’adolescente dans les années 1970-80, internée dans un hôpital psychiatrique à 14 ans, et de la mettre en parallèle avec les jeunes souffrant de difficultés similaires aujourd’hui. Un des pédopsychiatres avec qui j’ai travaillé pour le film a appelé cette démarche la « pair-aidance »: transmettre, aider en parlant de sa propre expérience [et] même si les douleurs ont changé. […] Ce n’est pas un documentaire avec des images brutales, glauques ou violentes, qui nous tordent le cœur. C’est un film qui tend vers la lumière, qui doit redonner espoir aux jeunes. » Isabelle Carré, entretien dans Sud Ouest, 12 août 2025
« Adolescente, elle a vécu l’hôpital psychiatrique. Alors évoquer [le sujet intime de] la santé mentale s’est imposé comme une évidence à la comédienne, écrivaine et [aujourd’hui] réalisatrice, impliquée depuis des années dans le soutien des enfants et des adolescents en détresse psychologique. Auxquels Isabelle Carré adresse ici des mots apaisants : « Comme vous, je me suis retrouvée dans un hôpital psychiatrique. Accrochez-vous parce que ça passe. » […] Afin de briser le tabou autour de la santé mentale – « le danger pour soi, c’est de tout mettre sous le tapis comme la société nous oblige à le faire » – elle accepte d’évoquer la sienne. Celle de l’ado de 14 ans hospitalisée dans une unité psychiatrique, de la comédienne populaire et de la romancière à succès qui s’amuse désormais de ses tocs, et a enfin réglé ses lunettes à la bonne correction : « Longtemps j’ai préféré avoir un petit flou, pour être dans mon monde, dans cette bulle de fiction. Une bulle qui me protège de la brutalité du monde. » » Catherine Durand, Marie Claire, juillet 2024