Mange-moi
Éléonore Greif
France – 2018 – 52 min – documentaire
scénario Éléonore Greif
image & montage Gautier Gumppe
animation Olivia Benveniste, Matthieu Chiara
son Nicolas Rhode, Nelly Massera, Grégoire Deslandes
musique Pascale Doumange
production Ana Films, France Télévisions – France 3 Grand Est, Mosaïk TV
C’est l’histoire d’une jeune fille, d’une jeune fille et de son corps. L’histoire de Lucile, la sœur de la réalisatrice, atteinte à 16 ans d’anorexie mentale, et précipitant avec elle – malgré elle – l’ensemble des membres de sa famille dans la tourmente. Son histoire à elle, mais aussi leur histoire. Le film les réunit pour raconter comment chacun a dû trouver le moyen de faire face à la maladie, d’accepter, d’avancer. D’expliquer pourquoi, au plus fort de la maladie, Éléonore a si violemment rejeté sa sœur Lucile. Et pour Lucile, une occasion de dire enfin à tous sa vérité.
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samedi 18 octobre
11h00
Infos sur la rencontre bientôt disponibles
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« Je voulais travailler autour du vécu de la famille, plus que sur la maladie elle-même, qui me semble indicible. J’ai rencontré d’autres anorexiques, mais c’était très compliqué pour elles de partager ce qu’elles vivaient, il y avait trop de souffrance. Comme les choses avaient évolué chez nous, je suis revenue à ma famille. On a travaillé ensemble pour raconter notre histoire. […] J’ai rencontré d’autres parents qui ont aussi énormément souffert de l’attitude des médecins. La même impression d’être tenus à l’écart, d’être considérés comme responsables, de se retrouver comme abandonnés. Seule la patiente est prise en charge – et pas de la meilleure manière. […] On était deux sœurs très proches que la maladie a éloignées. Je ne la reconnaissais plus alors que je la connaissais par cœur. J’ai ressenti de la colère face à l’impuissance, à l’impossibilité de pouvoir la raisonner. » Éléonore Greif
« 3 bonnes raisons de voir le documentaire Mange-moi. 1. Suivre le quotidien de Lucile : l’anorexie, c’est cette ombre qui vient ternir le quotidien de la famille. […] Lucile tombe inexorablement dans l’anorexie et entraîne sa famille dans sa chute. 2. Vaciller entre contrôle et manipulation : amour et haine, espoir et souffrance, manipulation et incompréhension, la famille témoigne de son oscillation entre ces sentiments. 3. Des photos qui font mal, des mots et des dessins qui aident à guérir : derrière sa caméra, Eléonore enquête, interroge […] sur fond de photos de famille, de dessins et de discussions. […] L’exercice aurait pu être difficile. Mais la réalisatrice Éléonore Greif a su recueillir avec justesse les témoignages des membres de sa famille, à la fois soudés et dissous dans l’histoire de sa sœur cadette, Lucile, atteinte d’anorexie mentale. » France 3 Lorraine, 18 avril 2019